Entreprendre

1 entrepreneur au chômage sur trois a plus de 50 ans

D’après l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, plus de 55 000 chefs d’entreprise ont cessé leur activité en 2016.

Se basant sur les listes des entreprises dont la liquidation judiciaire a été prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance, l’Observatoire s’est livré à une radiographie du secteur entrepreneurial français.

 

Les quinquagénaires particulièrement concernés

Premier enseignement : bien que le nombre de liquidations judiciaires prononcées en 2016 soit en baisse de 7,6 %, plus de 55 000 des chefs d’entreprise ont cessé leur activité. Ainsi, les dirigeants âgés de plus de 50 ans sont particulièrement touchés, avec 34,5 % des concernés en 2016. “Les entrepreneurs créent leur business pour réussir ; le chômage n’est alors pas une option envisagée. Lorsque la perte d’emploi intervient, en particulier subie après une liquidation judiciaire, le dirigeant garde encore confiance en sa capacité à enchainer une nouvelle activité, fût-elle salariée. Pourtant, si le rebond est probable pour les 4 800 jeunes chefs d’entreprises dans cette situation en 2016, cela peut s’avérer plus incertain pour les dirigeants de plus de 50 ans trois fois plus nombreux”, commente Charles Battista, directeur des relations externes chez Altares.

 

Les patrons de petites entreprises en souffrance

Les artisans-commerçants et gérants de TPE sont les plus touchés par la perte d’emploi suite à une liquidation judiciaire : 75 % des entrepreneurs concernés employaient en 2016 moins de trois salariés et 14 % en comptaient entre trois et cinq. Les petites structures en cessation d’activité, fragiles sur le plan financier, sont particulièrement concernées. Pour 88,6 % d’entre elles, le chiffre d’affaires était non connu ou inférieur à 500 000 euros.

L’étude remarque que les structures orientées BtoB ont plutôt bien résisté tandis que les activités BtoC ont souffert. Ainsi, les entrepreneurs du bâtiment (24,8 %) et du commerce (23,1 %) ont concentré près de la moitié des pertes d’emploi. Enfin, parmi les autres activités, les pertes d’emploi de dirigeants augmentent fortement pour les taxis (+ 54 %), les auto-écoles (+ 20 %) mais aussi les activités juridiques (+ 23 %) et les infirmiers (+ 21 %).

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