Entreprendre

À quand les flottes d’entreprise écolo ?

Le Club des Voitures Écologiques rappelle aux gestionnaires de flotte que toutes les solutions sont complémentaires. Le point quelques semaines après le lancement du plan automobile du gouvernement.
 

Par Marc Teyssier d’Orfeuil, délégué général du Club des Voitures Écologiques.
 

Lancer le marché des véhicules électriques et hybrides

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a augmenté le 25 juillet 2012 le superbonus véhicules électriques à 7 000 euros, conforté celui pour les véhicules hybrides, et élargi l’assiette en le rendant accessible aux professionnels et aux collectivités. Renault et PSA ont beaucoup investit dans ces filières, il faut maintenant lancer le marché…
Avec les prix du carburant à la hausse et ces encouragements, ces solutions deviennent intéressantes. Pour autant, une analyse des usages est nécessaire car elles ne remplaceront pas du jour au lendemain les véhicules thermiques. Même si le déploiement des bornes de recharge ne devrait pas être un frein pour les entreprises, quelles sont les alternatives ?

GPL, GNV, E85 : les carburants moins chers existent déjà !

Face à la hausse des prix des carburants à la pompe, il est nécessaire de rappeler que d’autres solutions existent aujourd’hui, et qu’elles sont éprouvées partout dans le monde. Pourquoi pas en France ? L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) calcule que le TCO (total cost ownership) d’un véhicule GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou “flex fuel” (carburant modulable) E85 est meilleur ou équivalent à celui d’un véhicule diesel récent. Le premier peut faire le plein dans 1 750 stations en France, quand le second garantit à son conducteur un carburant d’origine française (pour sa partie bioéthanol). Le GNV (gaz naturel pour véhicules) devient quant à lui rentable à partir d’une certaine taille de flotte, et il donne des débouchés à nos agriculteurs et aux filières déchets via la méthanisation. Dans ces trois cas, le gain est sensible en terme de CO2, et devient flagrant en terme de polluants locaux (dioxyde d’azote NO2, particules fines).

Diminuer le TCO tout en étant écolo

Peut-être pourrions-nous imaginer un jour une taxe sur les véhicules des sociétés qui varie en fonction des polluants locaux ? En attendant, le Club propose d’octroyer aux véhicules écologiques une gratuité de stationnement limitée en voirie via le disque vert, un crédit de télépéage de 2 000 euros sur les autoroutes, des abonnements parking à prix préférentiels, un éco-prêt à taux zéro sous condition de ressources… Aujourd’hui, 1 % du parc roulant est concerné en France. Si tous les acteurs publics et économiques œuvrent en ce sens, peut-être aurons-nous demain dans les entreprises des véhicules économiques et écologiques ?

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