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Insee : fin 2015, l’Etat contrôlait en France 1 625 sociétés

Secteur tertiaire dominant, transport et entreposage prépondérant, quelques mouvements… L’Insee vient de publier sa radioscopie annuelle des sociétés contrôlées par l’État. Bilan.

Comme chaque année, l’Insee a publié le 17 février son rapport concernant les sociétés contrôlées par l’État, dans le cadre du Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (Recme). S’il n’y a pas de surprises majeures, certaines évolutions sont intéressantes à observer.

Pendant l’année 2015, le nombre des sociétés contrôlées par l’État est resté “quasiment stable passant de 1 632 à 1 625. Mais derrière cette apparente stabilité, des mouvements notables ont eu lieu : l’État a ainsi perdu le contrôle de 93 sociétés, tout en en intégrant 86. D’après l’Insee, “les mouvements de sociétés entre secteurs privé et public sont plus liés au changement de contours des groupes publics par des achats ou des ventes de sociétés qu’à l’acquisition ou à la cession de groupes complets par l’État”.

 

Des mouvements au profil varié

Dans le détail, le groupe Giat s’est séparé de ses filiales Nexter, cédées à une entité privée néerlandaise alors qu’une quarantaine de sociétés quittent EDF, notamment des centrales photovoltaïques. Et l’État a cédé partiellement, à un consortium privé chinois, ses participations dans l’Aéroport de Toulouse-Blagnac tout en prenant 60 % du capital de l’Aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes.

D’autres mutations nécessitent une analyse plus fine dépassant le simple transfert public/privé : par exemple, l’Agence nationale pour la participation des employeurs à l’effort de construction a disparu suite à sa fusion avec la Mission interministérielle d’inspection du logement social. Et “Adoma sort du périmètre des sociétés contrôlées par l’État”, maintenant qu’elle est contrôlée par la Société nationale immobilière, filiale de la Caisse des dépôts et consignations.

 

Des transferts public/public

L’État a également procédé à des acquisitions sous des formes variables. Par exemple, un gros tiers d’entre elles sont liées à la SNCF, essentiellement des filiales Keolis appartenant à SNCF Mobilités. Sans oublier des opérations réalisées par le groupe RATP (DL Entreprises) et par EDF après l’acquisition de JF Cesbron par Dalkia.

Enfin, suite à la loi du 22 février 2012 portant réforme des ports d’outre-mer relevant de l’État, les Grands ports maritimes de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion deviennent des établissements publics. Une évolution logique d’après l’INSEE, cela s’inscrivant “dans la continuité du mouvement opéré en métropole au début de la décennie”.

L’emploi salarié est en légère baisse avec -0,6%

+ 7600 salariés en moins pour les sociétés déjà présentes en 2014 et 2015

+ 3000 salariés en plus pour les sociétés “en transfert”

+ Plus de 60% des postes des sociétés sous contrôle de l’Etat dans le secteur “transports et entreposage”

+ Dont 9 sur 10 au sein de La Poste, la SNCF et la RATP

+ Les secteurs de l’agriculture et de la construction toujours marginaux

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