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Les TPE en grande difficulté lors du dernier trimestre 2016

Selon le Baromètre Fiducial des TPE, les dirigeants de ces entreprises étaient particulièrement pessimistes concernant leur activité au terme de l’année 2016.

 

Un climat morose

Le Baromètre Fiducial des TPE, l’étude de l’IFOP qui établit la conjoncture des Très Petites Entreprises, se montre particulièrement inquiet. Premier enseignement : 71 % des dirigeants de ces petites structures sont pessimistesau sujet du climat général des affaires (+ 1 point) et plus de la moitié (54 %) le sont également pour leur propre activité (+ 3 points).” Il s’agit d’une tendance de fond puisque l’optimisme de ces dirigeants a reculé de 9 points depuis le début du mandat de François Hollande en 2012.

 

Des emplois en berne

La création d’emplois ne se porte pas mieux au sein des TPE : depuis trois trimestres, elle s’érode même avec une régularité inquiétante. “Alors qu’elle se situait à + 2 au 2e trimestre 2016, elle se retrouve à nouveau dans le rouge pour s’établir à – 0,5”, remarque l’étude. Pour Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial, les PME ont bien résisté mais elles sont aujourd’hui à bout de souffle. Lors des dernières décennies, “elles ont malgré tout compensé, en partie tout au moins, les suppressions d’emplois des grandes entreprises. Mais l’atonie économique, amplifiée par des erreurs politiques du pouvoir exécutif, les a contraintes à reconsidérer leur politique de l’emploi”.

 

Une trésorerie qui se relève

La situation ne va pas s’arranger immédiatement dans la mesure où les liquidités disponibles des TPE sont souvent insuffisantes. Ainsi, 58 % des entreprises connaissent une trésorerie à l’équilibre, “contre 24 % pour lesquels elle est excédentaire et 18 % négative”. La morosité se confirme du côté des ventes lors du second trimestre 2017, 42 % des TPE anticipant une stagnation, 36 % une progression et 18 % une baisse.

 

Un manque d’investissements

Évidemment, cette trésorerie souvent limitée et ces ventes à la reprise timide n’incitent pas à investir. Ainsi, “seulement 11 % des TPE ont réalisé un investissement de plus de 5 000 euros entre janvier et mars 2017, ceux-ci s’établissant en moyenne à 64 900 euros.” Si ces montants semblent encourageants, il ne faut pas perdre de vue que des disparités importantes subsistent d’une entreprise à l’autre. “66 % ont investi moins de 50 000 euros tandis que 13 % ont engagé des sommes comprises entre 50 0000 et 100 000 euros et 13 % plus de 100 000 euros”, précise l’étude de l’IFOP.

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