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Les TPE / PME pas assez tournées vers la prévention routière ?

En partenariat avec Ipsos, MMA a enquêté sur l’engagement des responsables de TPE et de PME en faveur de la sécurité routière. Son constat est clair : les progrès sont là mais restent insuffisants.

À l’occasion de la première édition des Journées de la sécurité routière au travail, MMA a publié les résultats de son enquête sur l’engagement des dirigeants de TPE/PME contre le risque au volant. Pour rappel, les dangers encourus sur la route sont la première cause d’accidents mortels au travail, avec 483 décès en 2015. Et moins d’un employeur sur 4 en ont conscience…

Des dirigeants pas assez motivés ?

Premier enseignement : 80 % des chefs d’entreprise disent ne pas avoir mis en place d’actions de prévention du risque routier. Pourtant, comme le rappelle l’étude “depuis le 1er janvier 2017, les employeurs ont l’obligation de désigner les salariés qui ont commis une infraction sur la route à bord d’un véhicule de société”.

Quatre mois après la mise en application de cette mesure, seuls 50 % des dirigeants appliquent la désignation (29 % en 2016), alors que 94 % la connaissent… Dans le même temps, 48 % des responsables estiment que cette mesure peut “nuire aux relations avec la hiérarchie”… Ce qui peut expliquer ce manque d’entrain.

Des différences sectorielles

Si 68 % des dirigeants n’ont pas encore inscrit le risque routier dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels, certains secteurs sont à ce jour plus impliqués que d’autres. Par exemple, 39 % chefs d’entreprise du BTP prennent en compte sérieusement ce paramètre alors que globalement seules 2 entreprises sur 10 sont engagées… La plupart du temps, les mesures sont modestes d’après MMA : “la vérification régulière des véhicules mis à disposition des salariés” dans 85 % des cas et le contrôle de leur permis de conduire dans 75 % des situations.

Parmi les autres actions figurent “la réduction des déplacements” (48 %) et le “droit à la déconnexion complète pendant un trajet professionnel” (32 %). Si une charte des bonnes pratiques est mise en place dans 54 % des entreprises engagées, seulement 13 % des dirigeants imposent un éthylotest anti-démarrage. Bref, il faudra aller plus loin.

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