Entreprendre

Savoir parler avec son banquier

 

Entre les chefs d’entreprise qui ont des préoccupations de terrain et leurs banquiers soumis à un environnement très réglementé, le courant ne passe pas toujours. Quelques clés pour améliorer les relations avec son banquier.
 
On a toujours besoin d’un “bon” banquier. Mais qu’est-ce qu’un bon banquier aux yeux des chefs d’entreprise ? Celui qui leur accorde prêts ou découverts sans broncher ? Côté banquier, le raisonnement diffère. Pour savoir parler avec lui, une règle d’or : entretenir une relation régulière.
 
Les banques sont soumises à des contraintes réglementaires fortes
Les banques sont soumises à un environnement très réglementé et doivent respecter des ratios d’équilibre pour chaque type de relation clientèle. Si l’entreprise est bien classée pendant plusieurs années, le banquier en tiendra compte dans ses décisions. Il faut savoir également que les banques doivent coopérer à la lutte contre le blanchiment d’argent. Or, pour une petite entreprise qui n’est pas au courant, devoir fournir des explications sur un virement de 1 000 euros en provenance de certains pays relève de l’inquisition.
 
Faire connaître son entreprise au banquier
Première règle d’or : faire en sorte que le banquier connaisse bien l’entreprise et son dirigeant. Le banquier fait rarement le premier pas, sauf quand les clignotants virent aux rouges. C’est donc au chef d’entreprise d’instaurer une relation de confiance en lui fournissant régulièrement tous les éléments qui attestent de la santé de l’entreprise. Il pourra l’inviter à visiter sa structure. Car si le banquier ne le connaît pas suffisamment, la négociation ressemblera au parcours du combattant si le dirigeant est en difficulté ou a besoin d’un financement.
Deuxième règle d’or : penser à communiquer avec son banquier même quand tout va bien. Au minimum une fois par an pour la présentation du bilan et plus s’il le faut. Le dirigeant ne doit pas hésiter à lui parler de la situation de son entreprise, de ses projets… S’il a des tableaux de bord, il aura tout intérêt à les lui commenter, cela le convaincra de ses qualités de bon gestionnaire. Si un emprunt est en cours, il sera nécessaire de l’informer plusieurs fois par an de son état.
 
L’informer de tout changement de situation
Troisième règle d’or : anticiper. Le dirigeant veillera à informer son banquier de tout changement de situation. Par exemple, s’il attend un encaissement “atypique”, si la nature de ses clients évolue et va engendrer des délais de paiement supérieurs, ou encore lorsqu’il sait qu’une échéance ne va pas passer.
Toujours avoir “un coup d’avance” car les banquiers détestent les surprises. Si le dirigeant sent venir une période économiquement difficile, il doit aller voir son banquier pour lui présenter les mesures qu’il compte prendre.
Si ces règles sont respectées, le banquier sera plus enclin le moment venu à coopérer, à accorder un délai supplémentaire, un crédit, un découvert.
 
L’expert-comptable, un interprète précieux
Dans les relations entre l’entreprise et le banquier, l’expert-comptable joue un rôle d’interprète. Lorsqu’il accompagne son client régulièrement, il peut par exemple l’alerter sur des difficultés à venir et rechercher des solutions avec le banquier. Il peut également se charger du montage des dossiers de prêt.
En résumé, si le dirigeant entretient des relations suivies avec son banquier, qu’il le tient au courant de ses évolutions, bonnes ou moins bonnes, il en tirera tous les bénéfices le moment venu, lorsqu’il aura besoin de lui.

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