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Qui est le repreneur d’entreprise ? 2 – L’héritier familial

Derrière le terme de repreneur d’entreprise se cachent de multiples profils. Chaque situation ayant ses atouts… et ses pièges. Le Nouvel Entrepreneur vous propose un petit tour d’horizon non exhaustif.

 

L’héritier familial

Plus de 80 % des entreprises françaises sont des structures familiales. Comme le révélait la dernière étude du cabinet d’audit et de conseil PwC, élaborée en collaboration avec le Family Business Network France (association représentative des entreprises familiales) et publiée en septembre 2014, la transmission de l’entreprise à la prochaine génération est jugée comme importante pour 60 % des dirigeants de l’entreprise et primordiale pour 35 % d’entre eux.

Et pourtant, dans la réalité, seule environ une sur dix l’est finalement. Un chiffre qui s’explique par le fait que les familles sont de plus en plus petites, mais aussi par un changement des mentalités. Le fils, la fille ou le neveu du dirigeant, qui auraient envie d’autre chose ou ne se sentiraient pas prêts à prendre sur leurs épaules le poids de l’héritage familial, oseront plus facilement dire “non” à papa et maman qu’il y a cinquante ans.

Avantages fiscaux, rapport de confiance entre le cédant et le repreneur, qui fait que le premier se fera généralement un honneur de transmettre une affaire saine, volonté de tous de pérenniser l’affaire familiale… : ce type de transmission a pourtant de nombreux points forts. En effet, les entreprises familiales interrogées dans l’enquête PwC (en grande majorité des ETI) affichaient des performances 2013 tout à fait satisfaisantes : 32 % avaient réalisé une croissance de leur chiffre d’affaires 2013 supérieure à 5 % et 37 % affichaient une croissance plus modérée comprise entre 0 % et 5 %. Des résultats plutôt corrects en temps de crise.

Dans une précédente édition, ils indiquaient que le caractère familial de leur entreprise avait permis de mieux traverser la crise. Les raisons évoquées étaient notamment la solidarité (préserver le personnel à tout prix), la gestion prudente, l’anticipation (éviter les risques et les projets trop ambitieux) et l’absence de pression des actionnaires. Toutefois, pour que la reprise soit un succès, il est important que le repreneur soit déjà dans l’entreprise, qu’il connaisse parfaitement son fonctionnement, notamment pour une question de crédibilité vis-à-vis des salariés et des partenaires qui pourraient remettre en cause ses méthodes. Il ne faut pas oublier non plus que cette forme de transmission peut entraîner des situations conflictuelles dans la famille, le cédant cherchant parfois à imposer sa vision des choses alors qu’il n’est plus à la barre. Une bonne entente et un fort tempérament du repreneur sont donc primordiaux pour que chacun trouve sa place.

 

Mais aussi :

1 – L’ancien salarié
3 – L’ancien chômeur
4 – L’ancien cadre
5 – Le chef d’entreprise en recherche de croissance

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